Respirez, bougez, exprimez-vous!

Auxilia Présence, lundi 11 février 2019

Une fois le groupe constitué et le café de bienvenue partagé, je commence à faire des propositions toujours dans l’idée de valoriser les capacités de chacun.

Tout d’abord, nous sollicitons la respiration avec l’huile essentielle diffusée sur des feuilles de papier absorbant. Frotté et froissé, il laisse un léger parfum dans le creu de la main.

Pour rester dans l’optique des sens, je réalise des dessins aux formes simples voire abstraites pour faciliter l’interprétation. À chacun de décrire en détail ou de façon laconique ce qu’il y voit, ressens, et la représentation qu’il s’en fait. Les formes les plus abstraites sont les plus ouvertes sur l’imaginaire, le cercle évoque : une tarte aux pommes ou aux myrtilles, une assiette, un puit, un cerceau, un ballon, une boule de pétanque, le soleil, etc. Les plus inventifs jouent avec l’interprétation et regarde les dessins sous tous les angles! C’est encore l’occasion d’être étonné, surpris ou encore amusé.

Puis, nous poussons les tables pour retrouver un espace de travail plus engageant pour la motricité. Je convie tout le monde à suivre le rythme, les premiers mouvements spontanés s’enchainent, puis nous utilisons l’énorme ballon qui est lancé de l’un à l’autre, j’y ajoute diverses consignes et adapte la faisabilité en fonction des capacités.

La musique rajoute de l’allant et nous rions des facéties de l’un et des feintes de l’autre.

Les tables sont à nouveau rapprochées ainsi je peux faire une proposition d’arts plastiques qui correspond à certaines attentes. Il s’agit cette fois de se laisser guider et surprendre par les concignes énumérées au fur et à mesure. Un animal imaginaire apparaît...

Pour finir, nous nous tournons vers plus littéraire avec la création d’une histoire, guidée par le jeu de dés précédemment utilisé. Le voici : « J’ai découvert un nouveau continent.

Je dois vous dire que j’ai beaucoup voyagé et rencontré beaucoup de gens, vu de nombreux pays.

Je dois vous avouer que dans ma jeunesse je n’ai pas toujours été très correct. Voyager est aussi une façon de me faire oublier.

Mais j’ai toujours été frustré car il me semblait toujours pouvoir aller plus loin.

Le plus drôle c’est que je ne sais ni nager, ni conduire, ni lire, ni écrire : je sais juste marcher et écouter.

D’un autre côté, je suis toujours content de rentrer ! Je dois travailler pour mieux repartir.

J’avais prévu le coup pour rester plus longtemps sans dépenser beaucoup, j’ai choisi une compagnie Low Cost.

Et voici ce qu’il s’est passé : un terroriste a détourné l’avion sur un site inconnu !!!

Alors, j’ai marché et j’ai écouté… Et c’est comme ça que j’ai découvert le peuple des Banzaïs.

Seul hic, à quatre heure, l’heure du goûter : j’ai cru me faire bouffer !!! Ils voulaient goûter aux « Bons z’os »! »

Certains, plus à l’aise avec les arts plastiques, dessinent ou colorisent des mandalas en laissant traîner une oreille sur nos divagations poétiques et drôles.

La fin de l’après-midi est ponctuée par un goûter, c’est l’occasion d’échanger.